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Il y a des moments où la lumière me parle, où un graphisme s’impose. Alors, je construis le cadre et je fabrique l’image. C’est alors que s’exprime, en un instant qui peut durer quelques minutes, mon libre-arbitre: j’organise et je sculpte ces lumières graphiques qui m’émeuvent, qui m’étreignent. Je matérialise mon émotion, la rend tangible.
L’amoureux que je suis du lien entre la sensation fugace et son incarnation, entre le virtuel et l’actuel, ressent alors le besoin de revivre cet instant: de pouvoir me noyer en tous les pastels de cette vision première, en ces architectures que j’ai dessinées, restituées. Je déploie alors, devant l’agrandisseur ou l’écran, sur le papier baryté ou imprimé, l’émotion qui m’a été offerte par la lumière et ses textures. Et une fois l’œuvre réalisée, j’ai plaisir à plonger en ses nuances de gris et de couleurs.
C’est ce plaisir final, abouti, que j’aime offrir et partager. D’où les images qui suivent, qui sont autant de voyages, de chemins, de longues rêveries entre la totalité de l’image, épousée à distance, et ses nuances les plus infimes, qui invitent à d’autres voyages dans l’intimité des lumières complices et confortables.
j’aime aussi montrer le foisonnement et la variété du monde, autant que ses lumières. D’où la multiplicité des thématiques de ce site, qui sont autant de regards sur ce monde urbain, rural, maritime, industriel, etc. mais toujours sculptural. Je photographie aussi nombre de personnes. Du fait de de la connivence (affective sur la longue durée ou instantanée) entre le photographe que je suis et les personnes dont je fais le portrait, je publie rarement leurs images: questions d’intimité, que je revendique. C’est par pudeur envers les êtres qui me font cadeau de leur présence (de leur aura, aurait dit Benjamin) que je garde souvent leurs portraits pour moi.
Éric Guichard, printemps 2024.
Mise à jour: août 2024.